Communiqué OCCE | "Notre résilience est plus forte que leur fanatisme"

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Parce qu’il exerçait son métier avec conviction et détermination, parce qu’il avait choisi d’offrir à des enfants la possibilité de devenir des citoyens éclairés et des êtres libres, un professeur a été assassiné.
Parce qu’elle perpétue l’idéal des lumières, parce qu’elle fait le choix de l’humanité, parce qu’elle brandit les étendards de la fraternité, de la laïcité et de la liberté d’expression, la République a été outragée.
Parce qu’il résiste encore et toujours aux attaques de ses ennemis, parce qu’il refuse l’obscurantisme, la soumission à qui ou à quoi que ce soit, parce qu’il chérit sa liberté et celle de ses frères, le peuple de France a été attaqué.

Barbarie, idéologie, extrémisme… Comme toujours dans cette situation dramatique, les mêmes vocables viennent tenter de donner du sens à l’inconcevable. En premier lieu, c’est vers les victimes que nous tournons nos regards aujourd’hui. Notre collègue, sa famille, ses proches, bien entendu. Toute notre compassion, toute notre solidarité et toute notre énergie sont tournées vers eux. Mais bien au-delà, nous pensons à toutes les victimes de cet acte barbare. Ces victimes, c’est nous tous, le peuple de France. Pour atteindre le peuple, les barbares s’en prennent à ce que nous avons de plus précieux, de plus indispensable, de plus essentiel : l’école.

L’OCCE est touché dans sa chair. Un enseignant est tombé ! Un professeur qui vivait son métier, avec conviction, dans le respect de ses élèves, de l'école républicaine et des principes qui sont notre boussole. Chaque professeur, chaque instituteur, chaque éducateur se sent aujourd’hui atteint dans sa certitude qu’un monde meilleur est possible et que son action participera à son avènement.
Demain, la terreur va impacter fortement notre action dans les écoles et tous les établissements scolaires. Une auto-censure va insidieusement s’imposer à nous comme ce fut le cas pour la presse après l’odieuse attaque contre Charlie Hebdo. Mais que nos ennemis ne s’y trompent pas. Notre résilience est plus forte que leur fanatisme. Grâce aux efforts conjugués de l’OCCE et de tous les partisans d’une école émancipatrice et fraternelle, d’autres Samuel se dresseront sur leur route. Il y aura aussi des Pierre, des Karim, des Rebecca. Tous ceux qui font la France aujourd’hui et qui veulent léguer cette France-là à leurs enfants. 

Aujourd’hui encore, le peuple est agressé. Depuis la naissance de notre République, ce n’est pas la première fois. Les attaques contre nos idéaux sont pratiquement indissociables de ceux-ci, tant l’histoire nous montre à quel point nos ennemis sont déterminés et persévérants. La seule différence, et elle est terriblement importante, réside dans le degré de barbarie qui accompagne ces attaques. À chaque fois, nous sommes surpris par l’insoutenable escalade de la violence.
Peu importent finalement la religion, l’ethnie ou la nationalité de l’assassin. Jeune ou vieux, homme ou femme, un criminel reste un criminel et les ennemis sont toujours les mêmes. Ceux qui haïssent notre liberté, qui abhorrent notre mode de vie. Ceux-là trouveront toujours un esprit faible ou assez désespéré pour devenir le bras de leur folie. Et qu’on ne nous parle pas d’idéologie car nous ne voyons aucun idéal digne de ce nom derrière cet acte abject. Encore une fois, nous, le peuple de France, dans toute sa diversité et dans toute sa complexité, devons-nous rassembler et crier notre attachement à la liberté et à la laïcité, notre rejet de tous les dogmatismes et notre amour de la vie. Nous gagnerons des batailles, le combat continuera et nous resterons debout. Nous, les militants de la coopération, continuerons à enseigner la Liberté, l’Égalité, la Fraternité et la Laïcité.

Le conseil d’administration national Fédération OCCE

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